Le 13 mars : » Le Pic du Midi de Bigorre, histoire scientifique et culturelle d’une montagne et d’un observatoire »
Le prochain exposé aura lieu le mercredi 13 mars à partir de 18 heures au siège de la Société.
Dès le siècle des Lumières le Pic du Midi de Bigorre, que l’on croyait être la cime des Pyrénées, est un haut lieu des sciences. Les élites éclairées, entre autres le fils de Montesquieu, lui donnent ses lettres de noblesse et le siècle s’y achève avec Ramond de Carbonnières (1755-1827) pour qui « On ne saurait faire un pas … sans que tout rappelle au Pic du Midi ». Précurseur du pyrénéisme, il est monté au sommet 35 fois et a laissé une abondante littérature de ses remarquables observations. Au XIXe siècle, ses héritiers, dont le général de Nansouty (1815-1895) et l’ingénieur Vaussenat (1831-1891), réunis au sein de la Société Ramond se lance dans un projet fou pour l’époque : établir à 2 877 mètres d’altitude un observatoire !
Depuis plus de 135 ans des recherches y sont menées : fondé tout d’abord pour la météorologie, la physique, l’astronomie et la botanique y sont aussi étudiées. Le premier bâtiment ne suffit plus, mais comment construire sur un pic ? La montagne est percée d’un véritable dédale pour relier tous les bâtiments. Des terrasses sont aménagées pour y construire les coupoles, dont celle du plus grand télescope métropolitain et le sommet géologique est même arasé pour y édifier l’antenne de télédiffusion. C’est au Pic du Midi que furent prédites les inondations de 1875, que fut inventé le coronographe, que des particules cosmiques furent observées pour la première fois, que la cartographie de la Lune fut réalisée pour la NASA, que la distance Terre-Lune a été mesurée à quelques décimètres près sur une distance de 384 000 km !
Pour reprendre les dires de l’ingénieur Vaussenat : « Oui, Messieurs le Pic du Midi a son histoire, elle est digne d’intérêt, car elle se repère sur les travaux et les recherches que, pendant ces quatre derniers siècles, nos plus illustres savants dans les sciences physiques et naturelles ont faits tant sur ses flancs que sur son sommet ». Depuis que ces paroles ont été prononcées, l’observatoire du Pic du Midi est entré dans un nouveau siècle et un nouveau millénaire…
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