Hommage à Marie-Françoise CASTEX
Marie-Françoise CASTEX
(1928 – 2015)
Marie-Françoise Castex nous a quittés après une vie d’engagement consacrée au service de la collectivité et à l’éducation de notre jeunesse.
Née en Saint-Bertrand-de-Comminges en 1928, Marie-Françoise Escoubas a grandi en Barousse où elle conserva des attaches familiales et amicales. Formée à l’école communale puis à l’école normale de Tarbes, elle appartenait à cette génération d’instituteurs modestes et exigeants que Jacques et Mona Ozouf ont si bien décrits dans « Nous, les maîtres d’écoles ». Mariée à Armand Castex, instituteur comme elle, ensemble, ils ont formé plusieurs générations d’élèves dans l’école de Marignac, où ils ont fait l’essentiel de leur carrière. Des élèves qui leur ont témoigné reconnaissance et gratitude et dont ils évoquaient les parcours professionnels avec bienveillance et fierté.
C’était le temps des Trente Glorieuses, celui de la démocratisation de l’enseignement secondaire et des importantes mutations économiques et sociales du Comminges à l’image de l’ensemble du pays. Porteurs des valeurs humanistes de l’École de la République qu’ils servaient avec enthousiasme, Marie-Françoise et Armand Castex étaient des militants d’un enseignement laïc et public, émancipateur et exigeant. Dans la défense de ces valeurs, ils eurent Louis Anizan pour guide et compagnon, qui fut aussi longtemps le secrétaire général de la Société des Etudes du Comminges. Ensemble ils contribuèrent à diverses actions d’éducation populaire, notamment à Saint-Gaudens.
C’est ainsi qu’à la fin des années 1980, Marie-Françoise Castex, qu’avec affection nous appelions Marinette, rejoignit notre association et en devint une bénévole active et enthousiaste. En 1987, elle publia une étude sur la fruitière de Marignac, montrant en filigrane, au travers de la présentation de cette fromagerie-école créée à la fin du XIXe siècle, le passage d’une société agricole à une société industrielle dans le bassin de Marignac avec le développement de l’usine de magnésium de Pechiney. Cet article était tiré d’une monographie exemplaire rédigée avec ses élèves quelques années auparavant. Très vite elle s’occupa de notre bibliothèque, secondant Madame Reulet dont elle avait toute la confiance, puis devint notre secrétaire générale en 1997, fonction qu’elle exerca jusqu’en 2009. Elle y faisait preuve d’une très grande disponibilité à l’égard des membres de l’association comme de tous nos partenaires.
La Société des Études du Comminges, très émue de cette disparition, rend hommage à l’une de ses membres les plus actives et présente à sa fille et ses petits-enfants ses plus sincères condoléances.
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