« Les fruitières dans les Pyrénées centrales : une histoire de fromage » par M. Beillot [MAR 14/01 – 17h30]

Lorsque l’on parle de fruitières en premier lieu se pose la question de leur définition. Beaucoup de personnes associent le mot fruitière à la production de fruits, il n’en est rien. En 1811, Charles Lullin les définit ainsi : « les fruitières sont des sociétés de cultivateurs qui s’associent pour réunir tous les jours, dans une laiterie commune, le lait produit par les différents troupeaux, et faire fabriquer tout à la fois, par un homme de l’art aux gages de la société ».

La fruitière de Cauterets est la plus connue mais beaucoup ignorent qu’il y en a eu plusieurs dans les Hautes-Pyrénées et que les fruitières associatives du massif pyrénéen on eut pour origine les Hautes-Pyrénées.

La genèse des fruitières repose sur les inondations régulières qui ont commencées en 1827 dont la cause était attribuée à la déforestation des montagnes. Pour mettre un terme à cette situation un ensemble de textes réglementaires et législatifs ont été pris au XIXe siècle. Le premier fut le nouveau code forestier du 27 mai 1877 qui s’attaque au sylvopastoralisme traditionnel, cela donna lieu à un ensemble de révoltes dont celle de 1848 en Barousse. La loi du 8 juin 1864 sur l’engazonnement en zone de montagne porte en germe la création des fruitières hautes-pyrénéennes. Sous l’impulsion d’Auguste Calvet et de Cyrille Munier les fruitières se sont multipliées. Cyrille Munier fut directeur de la première fruitière-école pyrénéenne de Marignac dont l’histoire sera abordée lors de la conférence.

La fin du XIXe fut l’âge d’or des fruitières dans les Hautes-Pyrénées. Mais elles ont eu des durées de vie très courtes. Les causes de ces échecs sont économiques, techniques et sociologiques.

Le XXème siècle ne verra pas la reprise des fruitières malgré les efforts du Directeur des Services Agricoles, Jean-Charles Boué qui créa l’école ménagère et laitière ambulante et la fruitière école de Lannemezan. Après la Deuxième guerre mondiale le DSA, Paul Causi, apporte son soutien à deux fruitières celles d’Adervielle et d’Estaing. Depuis 1988, il n’existe plus de fruitières dans les Hautes-Pyrénées. 

C’est tout ce cheminement que Marc Beillot, docteur en géographie humaine et président de l’Association des Membres de l’Ordre du Mérite Agricole des Hautes-Pyrénées, retrace à travers sa conférence intitulée « Histoire des fruitières dans les Hautes-Pyrénées et qui sera retranscrit avec plus de détail dans l’ouvrage qu’il rédige actuellement ayant pour thème « le Mérite agricole, un marqueur des évolutions agricoles française et haute-pyrénéenne ».

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2 réponses

  1. Magali Leboucher dit :

    Bonjour,
    Je souhaite réserver pour 2 personnes pour la conférence sur les fruitières le mardi 14 janvier 2025.
    Merci de me confirmer pour les disponibilités.
    Cordialement.

    • admin dit :

      Bonjour Madame Leboucher. Il n’y a pas de réservation réservation possible. La salle contient un peu plus de 120 places. L’entrée se fait dans l’ordre des arrivées. Le plus souvent tout le monde trouve une place. A mardi. Bonne fin de semaine.

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